Livres du Ciel
7 décembre 2001 / Chroniques du cielLe régime des Talibans tombé en Afghanistan, nous aurons peut être la chance nous aussi de ne jamais savoir si l’Europe et la France étaient aussi visés par les terroristes de Ben Laden. Faut-il encore être sûr qu’aujourd’hui ou dans les mois qui viennent ces réseaux soient vraiment anéantis.
On note au passage en Afghanistan que la guerre aéroterrestre, très aéro pendant les frappes, mais un peu plus terrestre que d’usage avec les Américains cette fois-ci, a donné les résultats attendus. Le régime hébergeant les camps terroristes est tombé. Les camps de Ben Laden désorganisés ou détruits.
Trois mois après les attentats de New York, à deux jours près, la plus visible étape de la guerre antiterroriste lancée par les Etats Unis s’achève, pour le plus grand bonheur des femmes afghanes et espérons le durablement pour la liberté dans ce pays.
A lire un ouvrage édité chez Filipacchi dans la collection « Poids des Mots Paris Match » : « La guerre, enquête sur un attentat contre l’humanité ». Cet ouvrage raconte avec un luxe de détails l’enquête qui a permis d’identifier les terroristes du 11 septembre. Les auteurs montrent aussi les pistes négligées, informations dont disposait la DST française, le FBI américain, et qui n’ont pas été prises en compte plusieurs mois avant. Un très intéressant travail d’enquête.
Autre ouvrage sur mes étagères, ce dernier livre de Jacques Noettinger, l’historien de l’aéronautique française : « Non à l’oubli » est un récit illustré de la participation française à la conquête de l’air. Depuis l’hébergement de Léonard de Vinci et ses premiers croquis en passant par les frères Montgolfier, Clément Ader, la première école de pilotage, l’hélicoptère, l’hydravion du Marseillais Henri Fabre, le statoréacteur, les records, etc. Tout cela dans un but militant : à la veille de l’année 2003 où les Américains fêteront le centenaire du premier vol des frères Wright, Jacques Noettinger veut donner de la matière a ceux qui écrivent et parlent, pour éviter que soit oubliée l’œuvre des Français, dans l’immense élan de communication dont on sait capable l’Amérique, qui c’est vrai, le dispute à peu de chose près avec la France en terme de précurseurs.
« Non à l’oubli » aux Nouvelles Editions Latines.
Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info-Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique