AF 447 Fin des recherches de l’épave
1 juin 2010 / A la une
Papier France Inter du 1er juin 2010. Michel Polacco
Cet accident en croisière est hors du commun. Heureusement, la transmission automatique par l’Airbus de données techniques et de positions a fourni de précieuses indications.
Ainsi on sait, que dans l’orage, la défaillance des sondes Pitot a joué un rôle précurseur. Privés d’information crédible de vitesse aérodynamique, les systèmes de commandes de l’avion se sont effondrés, et très probablement en 4 minutes, le contrôle de l’appareil a été perdu et il s’est abimé, 11000 mètres plus bas, chutant à une vitesse vertigineuse.
Quelle part revient à l’équipage ? Quelle part à l’avion ?
Malgré 3 campagnes de recherches, sonars et caméras n’ont rien vu. A-t-on mal cherché ? Ces moyens sont ils inadaptés, où les calculs du lieu de chute sont ils faux ? Impossible de répondre.
Plus de 30 incidents similaires s’étaient produits et n’avaient pas été suffisamment pris en compte. C’est bien dommage. Faute de boites noires, le BEA devra conclure en se limitant à des hypothèses, en critiquant certaines anomalies administratives et en faisant des recommandations, mais c’est insuffisant.
Selon l’ouvrage de Fabrice Amedeo du Figaro, juste paru, les calculateurs de l’avion ne résistent pas assez longtemps à la perte des informations de vitesse fournies par les Pitot. L’équipage n’ayant pas le temps de comprendre la panne et d’y remédier.
Des milliers d’avions sont concernés. Même si c’est exceptionnel.
Aussi, malgré les 20 millions d’Euros déjà dépensés, Airbus, les administrations, les compagnies aériennes ne peuvent faire l’économie d’une reprise des recherches, pour lever ce doute tragique.
MP
