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Air France Vol AF 447 Report 1 et 2 (29/06/09)

1 juin 2009 / A la une


Air France Vol AF 447  Report 1 et 2 (29/06/09)Un Airbus A 330 a disparu au dessus de l’atlantique sud, quelque part au dessus du ‘pot au noir’ qui inquiétait tant les premier aviateurs qui traversaient l’océan, Mermoz en premier. Les conditions météorologiques étaient mauvaises en altitude, même si c’est courant, c’est parfois plus ou moins dur ou dangereux à contourner, cotoyer ou traverser. Le premier rapport du BEA sera publié fin juin, mais déjà on note que les transmissions effectuées par le système ACARS ont considérablement réduit la zone d’incertitude et fourni beaucoup d’information techniques sur les derniers moments de l’avion. C’est une nouveauté, chacun se dit que tous les avions devraient transmettre en permanence leurs données de vol et les sources qui alimentent les « boites noires » afin de ne plus se trouver en situation de rechercher d’introuvables ou illisibles enregistreurs de vol, très utiles pour déterminer les causes des accidents et pour en prévenir la répétition.

Air France Vol AF 447  Report 1 et 2 (29/06/09)A ce stade de l’enquête (4 juin 2009, MAJ 29/06/09) plusieurs facteurs paraissent en cause dans cette catastrophe : Les conditions météorologiques et les raisons pour lesquelles cet avion a probablement traversé des zones particulièrement actives. En deux, la perte ou l’incohérence de vitesse air (Airspeed) qui provoque des débâcles en cascade des systèmes de l’avion. (Cause givrage ou accumulation d’eau, de glace ou autre pollution dans les 3 sondes Pitôt). Déconnection du Pilote Automatique, sans doute dans la turbulence, perte de contrôle de l’avion, ou avion en position inusuelle. Phase 3, l’équipage dispose d’instruments (PFD) qui se mettent en alarme (flag) et deviennent douteux, le système de secours (horizon, altitude, vitesse) tout petit, est lui même douteux car son information de vitesse est elle aussi en alarme. Faute de possibilité de comprendre la situation horizontale de l’avion, l’équipage a-t-il perçu sa situation, a-t-il pu tenter de reprendre le contrôle ? Les commandes de vol n’étant plus protégées par les systèmes HS, une action sur la gouverne de direction a-t-elle entraîné la rupture de la dérive, et la perte de l’avion ? Ou bien une autre action a-t-elle entraîné la rupture de l’avion ? Ou bien l’avion s’est-il seul mis en position inusuelle, puis virage engagé ou flutter, a dépassé son domaine de vol ? Autres questions : pourquoi pas plus d’infos, bien présentées aux équipages sur les conditions météo dangereuses ? Pourquoi cette doctrine de l’horaire : passagers, personnels sol et vol, management), plus personne ne comprend que dans certains cas l’aviation doit attendre, ou se dérouter, ce n’est ni une honte, ni une catastrophe. La banalisation de l’aviation supprime les préventions et réduit sans doute la prudence.
Ensuite, la perte d’une information qui n’est pas stratégique (Airspeed) ne doit pas (c’est une hypothèse) en moins de 4 minutes mettre un avion moderne en péril. La chute des systèmes en cascade, dans la nuit, le mauvais temps, la turbulence, aurait crée en quelques secondes une situation catastrophique et peut-être sans autre issue ! 3 sondes, à la même altitude, la même température, pression, humidité, peuvent naturellement subir les mêmes déboires. Il ne s’agit dans plus dans ce cas que d’une triple sonde et pas de trois sources face à ce problème …. Système non secourus, en conséquence. Pourquoi ces problèmes sont ils apparu récemment sur des avions qui volent depuis près de 20 ans ? Tous les avions de ce genre, avec des systèmes capable de se mettre en stand-by sur une seule perte d’information, ne devraient plus permettre la certification… Il faut inventer un dispositif permettant à l’équipage d’avoir du temps pour comprendre, analyser et développer une stratégie…. Et enfin, quelque soit le role des sondes dans ce drame, l’information sur les incidents a très mal circulé entre compagnies, états, constructeurs. Le retour d’expérience n’en a pas été obtenu a temps…. Les spécialistes, syndicats inclus ont manqué de perspicacité …. Le mal est largement partagé…. le goût du secret à sa part.

Cela parait urgent …..
Michel Polacco