ALERTE SPATIALE
2 mars 1997 / Chroniques du cielAu début de la semaine, les six cosmonautes qui habitent la
station spatiale Russe Mir, ont du faire face à un début
d’incendie. Mir tourne depuis près de douze ans autour de
la terre a environ 400 km d’altitude, elle a succédé à la
station Saliout 7, et est un des fleuron de la fierté des
pionniers de l’espace que sont les ex – Soviétiques et les
Russes.
L’incendie a été rapidement maîtrisé .Il s’est
produit lors de l’activation d’une réserve
d’alimentation en oxygène dont l’utilisation est
nécessaire lorsqu’il a plus de trois cosmonautes à bord.
Actuellement un Américain et un Allemand, cohabitent avec les 4
Russes.
Etincelles, flammes, fumée, masques à gaz, filtres,
purification de l’air à bord, tout cela a quand même
provoqué de l’émoi dans l’énorme complexe spatial
composée de cinq modules. Mir avait une durée de vie prévue de
dix ans. Rustique et robuste, elle est partie pour servir
jusqu’en 2004 voir plus. Soit quinze ou vingt ans. La
station Alpha prend du retard et il n’est pas dit que Mir ne
sera pas encore utilisée en parallèle avec Alpha.
Mais qu’en est-il de la sécurité. Quels sont les moyens
de secours qui existent pour le cas ou un accident plus grave se
produirait ?. Les Russes ont semble-t-il prévu
l’éventualité. Un ou deux vaisseaux Soyouz sont toujours
accouplés à Mir. Et grâce à la pièce de liaison aménagée
pour la navette spatiale américaine on pourrait même ajouter un
vaisseau Progress.
Dans un premier temps, ils permettraient aux cosmonautes de se
réfugier dans un lieu protégé et autonome. Cela pour quelques
heures. Dans un deuxième temps, ils pourraient se désaccoupler
et permettre aux habitants de Mir de rejoindre la terre.
Ils constituent la seule solution possible et cela Ã
condition d’être déjà en place, car envoyer un vaisseau
de secours depuis la terre, peut prendre selon les époques de
plusieurs jours à plusieurs semaines. Et un Soyouz n’a que
trois places.
Mir est une station un peu vieillissante, mais les modules qui
la composent n’ont pas tous les douze ans du corps central.
Certains sont plus récents. Néanmoins, les Soyouz comme les
modules de Mir ont une durée de vie programmée et les Russes
malgré les efforts qu’ils font, semblent avoir quelques
difficultés à financer la modernisation de l’ensemble.
Un Français doit cet été rejoindre Mir, un autre en 1999,
nous devons donc rester d’autant plus vigilants.