Ariane dans l’Espace
10 janvier 1999 / Chroniques du ciel
Ariane peut être fière. 20 ans après les débuts de la
fusée européenne, le bilan est glorieux. En 1998, sur les 21 contrats signés dans le
monde pour des lancements commerciaux, Ariane en a arraché 14. Son carnet de commande
comprend 40 satellites plus une constellation à lancer soit plus de deux ans d’activité,
le tout pour plus de 3,3 milliards d’Euro.
Mieux que cela, et malheureusement cela ne pourra pas durer,
Ariane en est à son 42ème tir successivement réussi, ce qui constitue un
record mondial et historique pour des fusées commerciales.
En 1998, 11 Ariane 4 ont été lancées, le modèle actuel,
ainsi que deux Ariane 5, la grosse, celle du prochain millénaire, capable de mettre en
orbite dès à présent près de 6 tonnes, mais qui pourra en 2006 placer 11 tonnes en
orbite en un seul tir.
Et pourtant les concurrents sont nombreux, américains,
russes, chinois, japonais et bientôt brésiliens et indiens.
Il faut ajouter que l’une des chances d’Ariane est la base
spatiale de tir guyanaise de Kourou. En plus du talent des ingénieurs européens et des
industriels qui font Ariane, cette base de tir placée près de l’Equateur permet
d’économiser du carburant en utilisant une part de la vitesse de rotation de la terre
pour l’injection en orbite et la satellisation. A tel point que les russes sont demandeurs
de quelques tirs depuis Kourou pour leur fusée Soyouz. L’affaire est sérieuse et
pourrait se décider dans les prochaines semaines.
Évidemment Arianespace avec ses 53 actionnaires européens
se réjouit de réaliser des bénéfices en affichant une position de leader mondial du
transport spatial.
Quelques livres sur mes étagères :
« Les riches heures de l’Aéro Club
de France » par Jean-Michel Amirault, publié à l’occasion du centenaire du 1er
aéroclub national.
« L’Histoire succincte de
l’Aéronautique Navale » par le Vice Amiral Roger Vercken aux Éditions ARDHAN.
Enfin pour les navigateurs mais je ne
doute pas que cela passionne les aviateurs, un merveilleux livre des Éditions Ouest-France consacré aux
« Phares du monde ». Des phares désertés maintenant par leur gardiens mais dont
les images et l’histoire sont un régal passionnant.