Catherine Maunoury
15 février 1998 / Chroniques du cielC’est une
femme, elle est belle, qui vient d’être décorée de la Légion
d’honneur en reconnaissance de son talent. Catherine Maunoury
rêvait de boucles et de tonneaux à l’époque où les petites
filles jouent à la poupée.
Son père la
découvrait sans cesse plongée dans sa bibliothèque consacrée
à l’aéronautique. Avec ses études de philosophie elle s’est
retrouvée hôtesse de l’air à Air France et débutait en même
temps son entraînement avec l’équipe de France de voltige.
Ecole de
rigueur, car la voltige aérienne est une véritable discipline
qui demande beaucoup de maîtrise et de travail. Dix ans après,
en 1988, Catherine Maunoury était sacrée championne du monde de
voltige.
On la retrouve
ensuite dans nombre de compétitions et très souvent dans les
meetings aériens où telle une bête de scène elle fait des
présentations qui éblouissent le public. Bien sûr chaque
année elle accompagne le Tour de France aérien des jeunes
pilotes.
Sportive de
haut niveau, elle quitte six mois par an les 747 et A 340 d’Air
France, et les routes de l’Asie, pour participer à ses
entraînements et compétitions.
C’est une
aviatrice dans l’âme, la réplique moderne de nos héroïnes
d’avant guerre. A Chartres, elle a ouvert sa propre école de
voltige, elle élève aussi ses deux enfants qui n’ont pas la
fibre de voltigeurs, mais son mari, Dominique, architecte, est
aussi un peintre célèbre, membre du club fermé des peintres de
l’air.
Un tout qui
explique le permanent sourire de Catherine Maunoury.
Sur mes étagères :
"Les écrivains
du rêve", par Claude Villers de France Inter,
Editions du Pré aux Clercs. On y retrouve l’histoire de
Camille Flammarion, autre passionné d’étoiles, ainsi
que l’histoire de Kessel, aviateur en 14, et ami et
biographe de Mermoz.
Un livre sur les
avions Nieuport, dans la collection Docavia, éditions
Larivière. Nieuport a construit plus de 200 prototypes
dont certains, marqués par le secret militaire, sont
aujourd’hui dévoilés.
Enfin, Tom Clancy
nous livre "Avions de combat", chez Albin
Michel. L’auteur d’Octobre rouge après avoir catalogué
les sous marins nucléaires, en fait autant avec les
chasseurs et bombardiers. Il ignore malheureusement ce
qui n’est pas américain.