Concorde
19 novembre 2000 / A la une
Après les déclarations d’avocats de victimes impliquant l’équipage du concorde, papier France Inter 13 heures et France Info 15h à 21 h.
C’est une vraie question, une grande question que de savoir si ce moteur devait être coupé, et d’imaginer si ce moteur non coupé aurait donné au concorde des chances d’atteindre le Bourget.
Cette question tous les spécialistes se la sont posée dès le départ, dès qu’on a su, et bien sûr toutes les actions de l’équipage ont été analysées en fonction des paramètres enregistrés et connus.
Et très vite on a eu la réponse, l’équipage a parfaitement agi.
C’est du reste l’avis actuel des membres de la Commission d’Enquête, l’avis des enquêteurs du BEA et celui des professionnels intéressés dont le mien.
On pourrait dire désolé pour ceux qui, soit, voudraient sauver le concorde en accusant l’équipage, soit, ceux qui s’apprêtent à monnayer impitoyablement le drame du mois de juillet.
En fait, un feu moteur au décollage peut impliquer la coupure du moteur concerné par l’équipage, mais ce n’est pas prioritaire à la seconde, car un moteur en feu pousse souvent quand même, et que l’urgence équipage dans la phase critique du décollage est le suivi de la trajectoire, et aussi d’éviter « par erreur » en phase critique de couper un autre moteur que celui qui est en feu.
Passé 150 m de hauteur, on coupe, on éteint ensuite avec les extincteurs.
Pour Concorde, lorsque le mécanicien navigant a coupé le moteur, celui-ci était arrêté. C’est sûr. Paramètres à l’appui, le feu était sûr, et confirmé par la tour sur la Radio. Acte donc légitime.
Et pourtant c’est vrai, il n’y avait pas de feu moteur ni de panne. Le moteur n°2 qui s’est arrêté, puis le n°1, ont dû s’arrêter soit en absorbant l’air chaud de l’incendie, soit privés de carburant. C’est sur ces hypothèses que les spécialistes travaillent.
Personne n’imagine de toute manière que cet avion aurait pu dans un tel état se poser au Bourget. Mais là … c’est difficile à prouver.
Sur les traces de Guillaumet, Mermoz et Adrienne Bolland …
Vendredi 17 novembre, deux hommes se sont envolés pour l’Amérique du Sud
afin de relever un défi incroyable en tandem : parcourir 1500 km en 10
jours en reliant Santiago du Chili à Buenos Aires via Mendoza !
L’objectif du périple que vont vivre Rudy Thomann et Michel Monbon, tous
deux originaires du Beaujolais, est de revenir sur les traces de
l’Aéropostale.
Pour Rudy Thomann : « Refaire la route des Andes en autonomie totale
semblait être la meilleure façon de coller à cette aventure humaine qu’a
été l’Aéropostale ».
C’est donc un véritable défi pour ces deux amis.
Vous pouvez dès à présent suivre les étapes de cette aventure à la fois
sportive et symbolique, sur le site réalisé par la société Novius Ariane
Group, sur une initiative et un concept de la société Agemob :
http://www.novius.fr/terredesandes
Ce défi s’inscrit dans la lignée des aventures de Guillaumet et
Saint-Exupéry, pilotes de l’Aéropostale dans les années trente.
Souvenons-nous de la magnifique preuve d’amitié que donna le célèbre
écrivain-aviateur à Henri Guillaumet quand il partit à sa recherche dans
les Andes, malgré des conditions extrêmes. Victime d’un accident dans la
Laguna Diamante, celui-ci erra pendant cinq jours avant d’être sauvé par
des paysans.
Aujourd’hui Rudy et Michel vont refaire le trajet de Guillaumet. Le
départ de Santiago est prévu le 19 novembre.
Leur but est d’atteindre Buenos Aires sur un tandem à la pointe de la
technologie le 29 novembre.
Leurs seuls moyens de communiquer : un téléphone satellite et un accès Ã
internet.
L’établissement scolaire Notre Dame de Mongré à Villefranche sur Saône
sera leur principal interlocuteur, Saint-Exupéry ayant étudié dans ce
lycée. Elèves et responsables se mobilisent donc autour du défi « Terre
des Andes » !
En effet, un PC course constitué de jeunes de différents niveaux se
chargera de retransmettre les informations par l’intermédiaire de divers
média et régulièrement sur le site internet
Site Terre des Andes