Disparition de Michel Bacos, le courageux Captain de l’Airbus d’Entebbe (6/3/19)
29 mars 2019 / Chroniques du cielMichel Bacos, héros en 1976 d’un vol Tel Aviv-Paris d’Air France détourné, et resté avec l’ensemble de ses passagers juifs jusqu’à leur libération à Entebbe en Ouganda par des commandos israéliens, est décédé à 95 ans à Nice, a annoncé son fils mercredi.
Il avait quitté Air France en 1982 à l’âge de 58 ans pour une retraite bien méritée. Et fortement traumatisé par de dramatique épisode.
Ancien commandant de bord d’Air France, gaulliste de la première heure au sein des Forces françaises libres (FFL) pendant la Seconde Guerre mondiale, il vivait sur la Côte d’Azur avec son épouse depuis plus de 30 ans.
Lors de détournement, il avait refusé de quitter l’avion (puis la salle où ils étaient détenus) et convaincu son équipage de rester avec ses passagers juifs, qui avaient été mis à l’écart des autres passagers par les terroristes allemands de la Fraction armée rouge. La prise d’otages s’était finalement bien terminée grâce à une intervention incroyable des commandos israéliens en Ouganda.
L’épisode, «assez traumatisant» et sur lequel M. Bacos cherchait à rester «discret», a donné lieu de à nombreux documentaires. «L’Europe connaissait le terrorisme à l’époque et les attentats étaient commis par des mouvements d’extrême gauche sympathisant de l’OLP», l’organisation de libération de la Palestine.
«Le 27 juin 1976, Michel Bacos était le pilote du vol Air France 139 reliant Tel Aviv à Paris, avec escale à Athènes, avec à son bord 246 passagers», a rappelé Christian Estrosi, le maire de Nice, dans un message d’hommage. «Au cours de l’escale, quatre preneurs d’otage montent à bord. Ils prennent alors le contrôle de l’avion et obligent Michel, sous la menace d’une arme, à se diriger vers Benghazi avant de faire route vers l’aéroport d’Entebbe en Ouganda où trois autres terroristes montent à bord. Un calvaire de six jours commence», a poursuivi l’élu.
«Le commando terroriste libère en premier lieu une grande partie des otages, refusant toutefois de libérer 106 otages, parce qu’Israéliens ou d’origine juive. Michel Bacos s’illustre alors, refusant avec les 11 autres membres d’équipages, d’être libéré et restant avec les otages. Il a refusé d’abandonner ses passagers, et ce au péril de sa vie. Il est resté avec eux, jusqu’à leur libération.
Pensées pour Rosemary, son épouse et ses 3 fils.
ATR : « L’avion régional toujours plus moderne » (1/04/2019) << >> Femmes dans un ciel de guerre (T2) Valérie André. Par Martine Gay. Avril 2019. JPO.