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Falcon de Dassault

4 janvier 1998 / Chroniques du ciel


Quant
ils sont nés en 1966, ils s’appelaient "Mystère". Le
premier de la famille était le "Mystère 20". Il avait
séduit Charles Lindbergh qui visitant les usines de Bordeaux
comme directeur chez Pan-Am avait passé la première grosse
commande. Américain, le "Mystère 20" était devenu le
"Falcon 20".

Dassault croyait à
l’avion d’affaire à réaction. Il avait raison. 30 ans plus tard
1250 Falcon ont été vendus, et 10 000 "Biz-jets",
volent dans le monde.

En
fait, nul n’est prophète en son pays. La plupart des Falcon sont
achetés par des américains ou des asiatiques.

En
décembre dernier, "Exécutive Jet" aux Etats Unis a
commandé d’un coup 24 "Falcon 2000". L’un des
descendants du "Mystère 20". 1997 est du coup devenue
l’année record pour la maison Dassault. Une centaine de Falcon
vendus ferme, en plus des Mirage et Rafale, la moitié d’un
chiffre d’affaire global de 25 milliards.

Ni
en nombre, ni en chiffre d’affaire, les petits avions à
réaction de Dassault n’avaient eu autant de succès. Car les
"Falcon" représentent le haut de gamme de l’aviation
d’affaires. Trois modèles sont des tri-réacteurs, (deux Falcon
900 à large fuselage et le Falcon 50EX), le
quatrième est le large bi-réacteurs Falcon 2000.

Rapides,
capables de traverser les océans, confortables, ils n’ont que
quatre concurrents : l’américain Gulf Stream, le canadien
Bombardier, dans cette gamme, et plus gros encore, autour des 30
millions de $, les versions exécutives des avions de lignes
Boeing 737 et Airbus 319.

Tous
appareils confondus, il se vend 500 "Biz-jets" par an.
200 dans le haut de gamme, dont maintenant 100 pour Dassault.
Dassault a donc conquis 50% de ce marché, un marché tout à
l’exportation.

Voilà
l’histoire d’un succès, un succès qui rapporte aux français
sans qu’ils y comprennent grand chose. Chez nous, un avion
d’affaire à réaction est un indécent signe extérieur de
richesse. A l’inverse, chez les autres, par le gain de souplesse,
de rapidité, d’indépendance, c’est un "moneymaker",
une machine à sous !

Dassault
prépare maintenant son supersonique d’affaires. Seul sur un tel
projet, seul capable sans doute aussi. Ce sera un petit Concorde
tri-réacteurs, volant à Mach 1.8. 1998 sera peut-être l’année
du lancement.

Pour
l’heure, le seul vrai problème de Dassault Aviation, c’est
d’augmenter les cadences pour arriver à fournir !