Henry Potez, une aventure industrielle (Stéphane Demilly/Sylvain Champonnois) (10/2016)
6 décembre 2016 / AviationLa biographie d’une des belles figures de l’aéronautique, de surcroit, française : Un homme que j’ai eu le privilège de le rencontrer au soir de sa vie, avec Sylvain Floirat et Marcel Dassault ! Voici un livre bienvenu !
Toute l’histoire de ce brillant ingénieur, ses chicaneries avec son copain Marcel Dassault, l’usine de Méaulte, le domaine du Rayol-Canadel, les avions d’avant et d’après guerre.
L’épopée du Potez 840….. Tout y est avec textes originaux des discours et témoignages….
Un siècle d’aviation à parcourir….
Michel Polacco
 @ Privat
Henry Potez (1891-1981) est une figure historique marquante de l'aviation française. Ayant grandi au temps des pionniers, il devient, jeune homme, ingénieur en aéronautique. Pendant la guerre de 1914-1918, Henry Potez s'associe à Marcel Bloch (futur Marcel Dassault) pour réaliser l'hélice Éclair (100 ans en 2016, et un timbre de la Poste !). Au sortir du conflit, il fonde la société des aéroplanes Potez qui devient le principal constructeur français de l'entre-deux-guerres. Henry Potez se révèle un brillant chef industriel dirigeant une société employant jusqu'à 10 000 personnes. Les avions Potez, qui remportent des records du monde et participent à de grandes premières, sont produits en 7 000 exemplaires et équipent l'Armée de l'air, Air France et l'étranger. La guerre de 1940 met fin aux activités d'Henry Potez, qui reprennent au retour de la paix pour durer jusqu'en 1967. Cette carrière peu commune, étalée sur un demi-siècle, se double d'un engagement politique avec les mandats de conseiller général de la Somme, de maire d'Albert (Albert-Bray, usine Nord Aviation puis Stelia Aerospace /Airbus) ainsi que la présidence du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales. Cet ouvrage, à partir d'archives inédites et de témoignages, offre une approche nouvelle d'Henry Potez en replaçant l'ingénieur, le chef d'entreprise et l'homme engagé dans une histoire globale, à la fois aéronautique, industrielle, militaire et politique. Les Auteurs : Consultant-conférencier, Stéphane Demilly se lance parallèlement très jeune dans la vie politique. Maire d'Albert à 25 ans, vice-président du conseil régional de Picardie puis député, il est très attaché à sa terre de Somme. En 2002, il crée une collectivité intercommunale autour d'Albert qu'il dénommera « Pays du coquelicot » en hommage à tous ces soldats, notamment britanniques, qui se sont battus pour sauvegarder un idéal de liberté. Stéphane Demilly a publié un livre qui fait référence dans le domaine du management : Manager avec l'approche Herrmann, L'art de conjuguer les intelligences individuelles, Éditions Eyrolles. Il est également l'auteur aux Éditions Privat de Six frères dans la guerre ? Lettres du front de Paul Hannecart (2014). Sylvain Champonnois est officier de l'armée de l'air et docteur en histoire. Après avoir été en poste à l'École des officiers puis à l'École des sous-officiers de l'armée de l'air, il est actuellement chargé de recherches au Service historique de la Défense. Cet historien a notamment participé à l'ouvrage collectif Histoire de l'armée de l'air et des forces aériennes françaises du XVIIIème siècle à nos jours paru en 2014 aux Éditions Privat. Quelques observations de mon ami Pierre Parvaud :
Page 299 : « De Gaulle, et son bras séculier, Pierre Messmer, ont cassé les reins à mon grand-père en interdisant l’exportation de ses moteurs et donc de ses avions » : erreur  ! le dernier avion Potez à moteur Potez était le P-75, le P-840 avait 4 turbopropulseurs Turboméca Astazou français !
Page 300 : « La société américaine Turbo-Flight ne peut acheter cet appareil dont l’exportation n’est pas autorisée » : deux P-841 ont été exportés en Allemagne  : Très douteux
Page 301 : « Il ne peut alors compter sur le soutien de Jacques Chirac, qui est devenu en 1962 chargé de mission pour les transports auprès du Premier Ministre Georges Pompidou. Si la famille Dassault bénéficie de la carrière du jeune politicien prometteur, ce n’est pas le cas d’Henry Potez » : faux, des document montrent le contraire.Â
Et puis : Roland ne voulait pas qu’on écrive qu’Henry s’était remarié !
Le P-840 était en compétition avec le Max Holste 260, devenu Nord 262, dont la formule bi Bastan était préférée par les services officiels à la formule quadri Astazou du Potez.
Voilà de quoi redresser quelques affirmations de Roland Potez, qui semble avoir le même caractère impétueux que son grand-père !
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