LICORNE en Côte d’Ivoire : La Fin
22 janvier 2015 / Chroniques du cielL’opération Licorne en Côte d’Ivoire prend fin. Les forces Françaises se désengagent. Restera un détachement de quelques centaines d’homme prépositionnés, autant pour les besoion de l’opération Barkane ‘bande Sahel) que pour le support des français vivant en Côte d’Ivoire.
Licorne c’est fini après 12 années de présence et la mort de plusieurs soldats français, ainsi que de nombreux blessés. La crise avait commencé au début des années 2000 et les objectifs visés sont « atteints » dit-on en France.  Alors que Licorne était consacrée à  la Côte d’Ivoire,  les FFCI, Force Françaises en Côte d’Ivoire,  serviront de
« force opérationnelle avancée » et d' »unique point d’appui logistique des forces prépositionnées sur la façade ouest-africaine », selon un communiqué de l’armée
française, notamment dans le Sahel (Barkhane) ou en Centrafrique (Sangaris).
Mon intervention sur France Info ce 22 janvier 2015 dans le journal de Céline Bayt- Darcourt à 9h45 :
Licorne a été déployée en Côte d’Ivoire en septembre 2002, après qu’une rébellion armée, procédant à  des attaques visant le coeur du pouvoir à Abidjan, à Bouaké (centre) et à Korhogo (nord), a essayé de renverser Laurent Gbagbo. Huit années de crise politico-militaireont ont suivi, entraînant la partition du pays en deux, entre un nord contrôlé par les rebelles favorables à l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara et un sud tenu par les forces loyalistes à l’ancien président.
Les violences causées par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de décembre 2010, ont constitué l’épilogue de cette crise où plus de 3.000 personnes y ont trouvé la mort.
Sans les forces françaises, « la Côte d’Ivoire aurait connu un génocide plus grave qu’au Rwanda », a déclaréà l’AFP Joël N’Guessan, le porte-parole du parti
d’Alassane Ouattara. Les proches de Laurent Gbagbo critiquenten revanche son rôle.
Licorne a notamment aidé à renverser l’ex-président en avril 2011 en pilonnant sa résidence. « Ca a été une faillite. Au lieu de la neutralité attendue, Licorne a pris
partie pour les rebelles », a déclaré à l’AFP Amani N’Guessan, ministre de la Défense sous Laurent Gbagbo (2007-2010), pour qui Licorne était « l’expression
de l’impérialisme occidental », du « néocolonialisme ».
Les effectifs de la force Licorne, sous commandement français mais sous mandat de l’ONU ont culminé à 5.300 hommes après le bombardement par l’aviation
loyaliste d’un cantonnement militaire français qui a tué neuf soldats français et en a blessé 37  à Bouaké (centre, fief des rebelles) le 6 novembre 2004.
Au total, vingt-sept soldats français ont perdu la vie au cours de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, selon un haut gradé.
La France a répliqué en détruisant l’aviation ivoirienne, en l’occurence deux avions SU 25 ce qui a provoqué à Abidjan de violentes manifestations antifrançaises qui ont obligé près de 8.000 ressortissants étrangers, surtout français, à quitter le pays.
Environ 800 soldats français demeurent à  Abidjan, ils s’occupent de former et d’accompagner la restructuration de l’armée nationale, d’après les termes d’un partenariat de défense signé en 2012 entre la France et la Côte d’Ivoire.