Lucio Perinotto, peintre de l’air
24 novembre 2002 / Chroniques du cielLucio Perinotto aime les avions des années 50, le noir et blanc et New York. C’est qu’il fait de mieux dit-il. Et comme il n’est pas du genre à se compliquer la vie, l’artiste en a fait sa spécialité. Une spécialité qui lui a permis de se faire un nom parmi « les peintres de l’air ». Dans son atelier de Viroflay près de Paris, Lucio peint des avions ventrus. Des hydravions des DC3, des Clipper et beaucoup de Constellation.
«J’aime beaucoup cet appareil. C’était un avion ultra moderne, la Rolls Royce de l’aviation commerciale dans les années 50. Un avion qui a marqué son époque. Il avait des formes très particulières, des formes aérodynamiques avec des arrondis, une triple dérive, il était haut sur pattes quand il était au sol, ce qui fait qu’il est élégant en vol, au sol, au décollage, à l’atterrissage, c’est un très bel avion. Le Constellation, c’est que des courbes, je pense que c’est son attrait principal.»
Des avions et des aéroports souvent sous la pluie. Question d’ambiance. Sous les projecteurs, le métal poli des carlingues s’illuminent. Le noir et blanc apporte à ses œuvres une profondeur, beaucoup de vie, de lumière mais aussi une certaine nostalgie.
« Une journée de plein soleil, c’est pas une journée d’ambiance, l’ambiance c’est quand les éléments naturelles se déchaînent un peu, il faut que les hélices tournent les gens soient pressés. L’avion n’est qu’une machine, ce qui est important, c’est l’avion au service des hommes. La difficulté, c’est soit de faire un dessin trop technique et dans ce cas l’avion reste figé, soit on interprète, on reste dans le vague, c’est jamais bien défini, c’est pas tiré avec des règles ce qui fait qu’on a l’impression que la peinture vibre, un jour on m’a dit qu’on entendait les moteurs sur mes tableaux. J’aime bien le noir et blanc, j’appréhende mieux la lumière qu’avec la couleur. Au début, c’était un expérience, j’y ai pris goût. Je suis aussi un peu inspiré par la bande dessinée ou les romans policiers des années 50 avec ces ambiances entre deux eaux. Quant à New York, c’est une ville magique, facilement reconnaissable ou tout peut arriver».
Les toiles de Lucio Perinotto et de plusieurs autres peintres de l’air font l’objet d’une exposition jusqu’au 30 novembre prochain à la maison des écritures, à Lyon. Une exposition qui rend un hommage particulier à Dominique Maunoury disparu brutalement il y a un an.
L’exposition  » Lyon, terre d’aviation  » se tient à la Maison des Ecritures, 26 place Bellecour à Lyon. Elle est ouverte de 15 h 30 à 19 h 30 du mardi au samedi. Elle réunit des œuvres de Francis Dartois, Joseph De Joux, Jean-Michel Golfier, Pascal Jouffroy, Jean-Pierre Michel, Michel Montigné, Jean Noël, Lucio Perinotto, James’s Prunier, Michel Tesmoingt, Madeleine Tezenas du Montcel et Gérard Weygand et Dominique Manoury.
Renseignements: Pascal Jouffroy: 06 78 65 00 51
TELEGRAMMES
« De l’aéroport à l’espace : quels métiers ? » C’est le thème du 1er forum ADP des Grandes Ecoles et des Universités les 30 novembre et dimanche 1er décembre 2002 à la Maison de l’environnement d’Orly. Six conférences permettront au jeune public de rencontrer des professionnels et des jeunes diplômés.
La « Society Of Air Racing Historians » organise les 30 novembre et 1er décembre 2002, le 1er « Europeen Air Racing History Symposium » à l’hôtel Holiday-Inn du Bourget près de Paris. Pendant deux jours, passionnés et amateurs des courses aux pylônes et de distance vont se retrouver pour une série de débats et conférences sur cette activité.
Contact : Nicolas Salerno: 01 30 90 63 95
L’Association internationale du transport aérien a annoncé cette semaine que les pertes de l’ensemble des compagnies aériennes sur leurs dessertes internationales devraient être comprises entre 5 et 7 milliards d’euros pour 2002. D’autre part, la compagnie Swiss Air accuse une perte nette de 92 millions d’euros, amenant le transporteur à lancer un programme de réduction des coûts, en supprimant quelque 300 emplois et en réduisant sa flotte de sur 133.