Michelin on the air
11 janvier 2002 / Chroniques du cielMichelin vous connaissez ? c’est la grande firme Clermontoise qui est en tête des 3 plus grands producteurs mondiaux de pneus. Pneus pour les voitures, les camions, les deux roues, les engins de travaux publics et agricoles et bien sûr les avions. Michelin possède 20 % du marché mondial avion et la firme est dans l’actualité ces dernières semaines grâce au nouveau pneu NZG qu’elle a développé et qui s’est avéré être un élément déterminant pour la remise en ligne de Concorde. On trouve des pneus d’avion Michelin sur la navette spatiale américaine comme sur les avions d’Aéroclub et ce succès va s’amplifier sur les avions de ligne grâce à la nouvelle sécurité offerte par sa nouvelle technique radiale.
Pour Michelin c’est aussi une belle histoire, une histoire d’entreprise, d’hommes, de produit et de nature. L’entreprise à 150 ans, elle emploie 130 000 personnes dans le monde et possède encore 4 plantations d’Hévéa, en Amérique du Sud et en Asie.
A Clermont-Ferrand, une serre retrace l’histoire de la culture de l’Hévéa et de la production du caoutchouc à partir du jus, le latex qui coule quand on blesse l’écorce. Il y a aussi le musée Michelin qui vaut le détour et permet à travers l’histoire du pneu de retracer l’histoire de tout les transports, sans oublier la compétition.
Au début du siècle dernier, Michelin qui avait construit des avions pour la guerre de 14, a aussi carrément développé des trains, les célèbres « Micheline » qui roulaient sur pneus et dont le nom a par extension été donné à tous les autorails.
Bibendum le bonhomme Michelin est né au 19ème siècle, a grandit au 20ème, il est allègrement entré au 21ème en ayant accompagné en 150 ans la plupart des grands progrès techniques.
Le pneu NZG développé pour Concorde est plus léger, robuste et endurant, il chaussera les futurs Airbus A380 et les prochains gros Boeing.
L’entreprise est fière, et tout cela s’est matérialisé le 15 décembre dernier par l’émouvant vol du Concorde d’Air France qui a permis à une centaine d’employés de la firme d’effectuer un vol supersonique au départ de Clermont-Ferrand. Mais il n’y avait pas que les passagers, plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées à l’Aéroport pour voir atterrir et décoller l’avion avec les Michelin et leur jeune patron, Edouard, digne descendant de la dynastie qui préside à ses destinées.