Missiles et satellites
5 janvier 1997 / Chroniques du cielUne petite information est
passée inaperçue cette semaine, dans quelques journaux
internationaux : Israël est désormais relié aux
satellites américains de détection des tirs de missiles.
Depuis la guerre du Golfe,
où l’Irak avait tiré 39 missiles Scud contre le territoire
de l’état hébreux, on sait à quel point des missiles de
technologie même ancienne, peuvent être dangereux, et on sait qu’ils sont quasiment impossibles à neutraliser, même
s’ils peuvent être intercepté dans de nombreux cas par des
missiles antimissiles comme le sont les Patriot.
Heureusement, Ã
l’époque, les Irakiens ne disposaient que de charges
classiques et pas nucléaires ou chimiques. Heureusement, les
missiles Patriot existaient déjà , et même s’ils ne
détruisaient pas les charge, et pas toujours les Scud, ils en
atténuaient les effets et en supprimaient l’apparence
implacable et imparable.
C’était une
préfiguration de la guerre des étoiles, directement liée à la
capacité américaine d’anticiper.
En effet, depuis le milieu
des années 50, les missiles longue portée se répandent un peu
partout dans le monde. Apanage des puissances nucléaires au
départ, ils sont vendus d’occasion avec des charges
classiques, et même fabriques dans certains pays comme la Corée
du Nord ou d’autres au Proche Orient et même en Amérique
du Sud.
Des technologies de
navigation ou de propulsion deviennent accessibles à tous et
font que ces missiles classiques ont des portées et des
précisions qui s’améliorent et sont donc de plus en plus
dangereux.
Le Japon craint la Corée
du Nord.
Au Poche Orient,
l’Iran, l’Irak, la Syrie, l’Egypte disposent de
ces armes, ou peuvent en disposer facilement.
Mobiles, ils sont presque
indestructibles avant leur lancement, comme l’a
d’ailleurs démontré la guerre du Golfe, malgré le
fantastique attirail américain.
Reste donc pour s’en
protéger, la détection des tirs grâce à des satellites, et la
destruction des missiles grâce à d’autres missiles.
Le danger est réel pour un
grand nombre de pays, car grande est la prolifération, notamment
du fait des stocks chinois et ex soviétiques.
Voilà qui explique
qu’Israël se soit abonné au réseau américain de
détection. Disposant ainsi de satellites radar optique et
infrarouge. Et de son côté Israël développe son propre
missile antimissiles et envisage même de construire un laser
antimissiles.
Plus discrète, la lutte
entre l’épée et le bouclier se poursuit.