Montgolfière InfraRouge
28 décembre 2001 / Chroniques du cielOn parle souvent des satellites qui servent à observer la Terre ou l’atmosphère, on parle des avions utilisés dans le même but. On parle rarement des ballons et des Mongolfières qui sont pourtant d’un usage courant et particulièrement économique. Les ballons sonde que Météo France lance chaque jour pour alimenter ses bases de données en information sur les températures, les pressions, les vents, l’humidité de l’air.
Mais le CNES, Centre National d’Etudes Spatiales, achève la mise au point d’une Montgolfière appelée Mir, pour Montgolfière Infra Rouge afin de permettre des vols de longue durée, qui complètent ce que font les d’autres modèles de ballons stratosphériques, pressurisés ou ouverts, les uns pouvant rester des mois en l’air, les autres quelques heures.
Mir, la Montgolfière infra rouge se situe entre les deux. Son record battu cette année en février au-dessus du Brésil a été de 71 jours autour du Monde.
Il s’agit d’un ballon à air chaud qui utilise le rayonnement solaire et le rayonnement infra rouge terrestre pour entretenir sa portance. Selon les heures et le réchauffage obtenu Mir se déplace entre 20 et 28000 mètres d’altitude en emportant jusqu’à 70 kg de charge scientifique.
Lancer un satellite, coûte jusqu’à des centaines de fois plus cher, et donne beaucoup moins de souplesse dans l’analyse de l’environnement.
La Montgolfière infra rouge, maintenant au point, permet d’analyser les émissions chimiques de l’activité humaine, la composition de l’atmosphère, et de manière plus fondamentale les échanges naturels entre la basse stratosphère, vers 15 km et la haute troposphère vers 25 km d’altitude. Cela au-dessus des terres, des océans, au gré des vents.
Ce sont les conditions atmosphériques, les vents et les températures rencontrés un peu au hasard qui déterminent la durée de vie de l’aérostat, le record de 71 jours n’est donc pas définitif. Prochainement une campagne de mesures est prévue par le CNES au-dessus de l’Antarctique.
Sur mes étagères :
Un petit voyage plus haut encore à destination de la planète Mars, il s’agit d’un superbe ouvrage édité par la National Geographic Society : « A la découverte de la Planète rouge. » Entre le texte et les images il y a véritablement de quoi tout savoir et tout comprendre sur l’actuelle connaissance que nous avons de la planète Mars, et bien sûr les perspectives.
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Et chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique