Nouvelles du ciel
31 mai 1998 / Chroniques du cielAlors que s’achève sur terre
et à la Ferté Allais au Sud de Paris, le plus beau
meeting aérien traditionnel qu’organise chaque année
Jean Salis devant plus de 30.000 personnes et qui
présente plus de 200 avions anciens à un public
fidèle, avec le soutien de France-Info, remontons un
instant dans l’espace avec Jean Loup Chrétien.
Jean Loup Chrétien, à 60
ans, est le doyen des astronautes français. Passager de
Saliout 7 puis de Mir en 82 et en 88 et passager de la
navette Atlantis en septembre dernier pour une mission de
11 jours à bord de Mir, alors en fort mauvais état,
elle avait défrayé la chronique pendant tout l’été.
Dans « Mission Mir »,
son journal de bord, paru cette semaine chez Michel
Lafon, Jean Loup Chrétien retrace sa vie
d’aventurier de l’espace, une histoire vécue sans
sectarisme, avec un profond idéal de communauté tantôt
avec les Américains, tantôt avec les Russes.
Jean Loup Chrétien, comme la
plus part des 400 spationautes, recensés, était au
départ un pilote de chasse, élève de l’école de
l’Air de Salon de Provence, puis un pilote d’essais,
capable à la fois d’une extrême maîtrise et d’une
extrême technicité. Cela explique son rôle à bord de
Mir l’année dernière, alors que les incidents se
succédaient.
Dans ce livre, très simple,
il nous raconte chaque détail de sa mission à bord du
vieux et lourd vaisseau dont on prépare petit à petit
la destruction dans les couches denses de l’atmosphère
vers la fin de l’année prochaine. Mais auparavant, un
autre équipage français y sera retourné pendant
l’été 99, pour une dernière mission, soit Jean Pierre
Haigneré, qui y était allé en 93, soit Claudie
André-Deshays qui y fit une mission remarquée pendant
l’été 96.
Après Mir, l’étape suivante
de l’espace habité sera la station internationale dont
la réalisation ne va pas sans difficultés. C’est tout
cela que nous raconte Jean Loup Chrétien, avec beaucoup
de mesure et d’enthousiasme, tout en plaidant pour la
présence de l’homme dans l’espace en parallèle aux
robots, car c’est la connaissance et l’expérience qui
selon lui, tirent l’homme vers un avenir meilleur et
pacifique.
Mission Mir, Journal de bord,
chez Michel Lafon, le livre d’un breton qui n’a pas eu
peur d’aller dans l’espace, comme ses ancêtres
découvraient les océans !