Nouvelles du ciel
5 avril 1998 / Chroniques du cielSi, sur le territoire
français, les inspecteurs de l’aviation civile
surveillent la vie des compagnies aériennes et de leurs
avions, tous les avions qui se posent sur notre
territoire ne sont pas des modèles d’entretien, et
parfois ils sont exploités de manière douteuse.
Depuis qu’un Boeing 757 turc
qui transportait des passagers allemands s’est écrasé
en 1996 Ã Saint-Domingue, Ã la suite de nombres de
négligences, les pays européens sont beaucoup plus
vigilants sur l’exploitation d’avion qui ne volent pas
sous leurs pavillons, (parce qu’ils sont mois chers),
mais qui transportent des passagers européens.
La conférence européenne de
l’aviation civile (CEAC) encourage ses membres Ã
pratiquer de tels contrôles, grâce à cela non
seulement on protège les passagers, mais d’une manière
indirecte, on favorise les compagnies les plus sérieuses
et en priorité les nôtres, celles de l’Union
Européenne.
Carénage recouvert de bandes
adhésives, toilettes qui fuient, absence de gilets de
sauvetage, fret mal arrimé dans la soute, documents de
bord absents, réservoirs de kérosène qui fuient sur
les réacteurs…, ce sont quelques-uns uns des
éléments découverts en 1997, en France, au cours de
600 contrôles, racontait dernièrement la revue Aviation
Civile de la DGAC.
Le fret mal arrimé peut
déséquilibrer un avion ou perforer la carlingue et le
dépressuriser, le kérosène qui coule sur les
réacteurs mettre le feu, les toilettes qui fuient
provoquer à haute altitude la chute de glaçons qui
risquent d’être ingérés par les réacteurs. Des
catastrophes connues sont dues à de telles négligences.
Contrôleur est un métier
qui demande une très grande connaissance de la pratique
aérienne, mais c’est aussi à travers ce travail de
fourmis que l’on peut encore améliorer la sécurité.