Philippe Perrin dans l’Espace
14 juin 2002 / Chroniques du cielMine de rien la France à acquis une sacrée expérience dans l’Espace. Avec Philippe Perrin qui tourne encore jusqu’à demain à quelque 400 kilomètres au-dessus de nous à bord de la station spatiale internationale et avec tous les vols et les travaux accomplis depuis maintenant plus de 20 ans par les cosmonautes et astronautes français à bord de véhicules russes ou américains.
Celui qui avait ouvert la voie, c’était Jean-Loup Chrétien. C’était il y à 20 ans, c’était le premier vol d’un Français dans l’Espace. C’était avec les Russes. Il y a eu Patrick Baudry, Clervoy, Tognini, Favier, avec les Américains, avec les Russes Eyrharts, Jean-Pierre Haigneré qui vient juste de se faire coiffer le record de durée dans l’espace par un non Russe, 6 mois d’un coup en l’air, Claudie André-Deshays, sa femme, première Française dans l’Espace. Neuf Français au total avec des records et grâce à eux de grandes ambitions.
Non seulement nos spationautes ingénieurs apprennent la conduite des vaisseaux, l’arrimage, la gestion de la vie à bord des stations spatiales, non seulement ils procèdent à des expériences scientifiques, mais aussi ils apprennent ce que c’est que durer dans l’Espace, ils apprivoisent l’Espace, ils apprennent les sorties extra véhiculaires, Perrin cette semaine à passé près de 20 heures à bricoler le bras canadien de l’ISS habillé d’un scaphandre qui assurait sa survie dans le vide sidéral.
Tout cela prépare la suite. Perrin n’a que 39 ans, cet amoureux de Saint Exupéry qui a du reste emporté avec lui un exemplaire du Petit Prince, ainsi qu’une réplique de la statue de la Liberté, symbole de l’amitié franco-américaine, sera peut être encore opérationnel lorsqu’on sélectionnera le premier équipage pour le premier voyage autour ou sur la planète Mars dans 20 ou 25 ans. Et sinon, grâce à l’implication de la France dans les programmes américains et russes, ce seront d’autres jeunes Français.
D’ici-là , bien des recherches à mener, des technologies à maîtriser, des comportements à connaître pour oser envoyer pendant 3 ans quelques hommes et femmes tutoyer le cosmos.
Bien sûr, des robots vont les précéder, mais quand bien même les missions seraient spectaculaires, c’est bien la présence de l’homme et elle seule qui marque le progrès.
Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique