Seules les traces font rêver. Patrick Poivre d’Arvor
28 mars 2013 / Publications diversesTiré de la note de l’Auteur :
Patrick Poivre d’Arvor, mon ami et confrère, se raconte pour la première fois à travers les passions et les grandes rencontres qui ont marqué sa vie.
Avec pudeur, élégance et sensibilité, il parle de lui en parlant des autres. Son livre est avant tout un exercice d’admiration, empreint de nostalgie et soucieux de vérité. Il évoque les visages et le souvenir de celles et ceux qui ont compté pour lui, comme de ceux qui ont fait l’actualité dans tous les domaines.
Il montre en premier lieu comment toutes ses passions sont intimement liées à l’histoire de son enfance. L’écriture, notamment, dont le démon l’a saisi très tôt et n’a cessé de l’accompagner. PPDA révèle les grandes amitiés littéraires qui ont aussi façonné l’homme qu’il est devenu : celles de Marguerite Duras, de Louis Aragon, de JMG Le Clézio, de Jean-Edern Hallier… L’amour du sport comme celui du voyage et de la découverte ont été chez lui tout aussi précoces. Ils l’ont amené tout naturellement à croiser la route de ceux qui étaient déjà ses idoles et le sont restés : d’Alain Mimoun, Louison Bobet, Éric Tabarly à Paul-Émile Victor. Fervent de musique, de chansons et d’opéra, cet admirateur de Piaf et de Maria Callas a par la suite noué avec Jacques Brel, Georges Brassens ou Rostropovitch des relations fortes et durables.
Il en va de même de ces grandes « figures d’espérance », comme il les appelle, qui ont suscité et accompagné son propre engagement en faveur des causes humanitaires : Soeur Emmanuelle, l’abbé Pierre, Jean-Paul II ou Mère Teresa, dont il livre ici des portraits émouvants. Il consacre aux acteurs majeurs de la vie politique internationale (Saddam Hussein, Kadhafi, Clinton…) et surtout française une place évidemment prédominante, compte tenu des occasions multiples et incessantes.
Il dévoile pour la première fois ses relations personnelles avec Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande, « ses » présidents dont il a scruté la personnalité et souvent reçu les confidences. Cette proximité établie avec la plupart d’entre eux ne l’a pas dispensé de conserver à leur égard un franc-parler et une indépendance d’esprit qui lui ont parfois coûté cher.
Il s’explique en toute franchise et sans amertume sur les origines politiques de sa brutale éviction de TF1 en 2008. Ce livre nous permet avant tout de redécouvrir le grand journaliste qu’est Patrick Poivre d’Arvor, controversé comme tous les grands, mais profondément sincère dans l’exercice d’un métier qui se confond avec l’histoire d’une vie faite d’enthousiasmes, de bonheurs, mais aussi d’épreuves et de drames personnels, dont celui que nous avons partagé en famille, la mort de Solenn, ma filleule.
Michel Polacco
Référence : Souvenirs et portraits. Robert Laffont. 2013