Technologie
31 août 1997 / Technologie A partir de 1783,
date du premier vol humain, réalisé par PILATRE
de ROZIER et le Marquis d’ARLANDE Ã bord d’une
montgolfière, le grand public s’est passionné pour
les ballons.
Mais on a très vite regretté leur incapacité à se
diriger.
Allant au gré des vents, ils emmenaient leur
passagers à l’aventure, ce n’est qu’en 1884, un
siècle plus tard, que Charles RENARD et Arthur Constantin KREBS (1850-1935)ont fait décoller un dirigeable du parc de
Châlais-Meudon.
Ce n’est que 20 ans après que l’avion, à son tour,
prenait vraiment son envol.
Aujourd’hui, un siècle plus tard, et malgré
quelques tentatives plus ou moins nostalgiques, les
ballons sont entrés dans les musées sans doute Ã
titre définitif. Il n’en existe plus que quelques
modèles modernes servant la plupart du temps de
supports publicitaires.
Mais entre 1884 et 1939, pendant la vogue des
ballons, on a pu voir des formes singulières ou
spectaculaires, sujets insolites, saisis par des
photographes nombreux. On peut retrouver la plupart
de ces images, fruits des collections du Musée de
l’Air et de l’Espace du Bourget, dans un superbe
ouvrage de Stéphane NICOLAOU, chercheur au Musée de
l’Air.Le
même auteur a du reste publié l’année dernière un
autre ouvrage consacré, lui, aux hydravions. Les
hydravions ont eux aussi été une étape dans la
conquête de l’air. Nés en 1910 dès les débuts de
l’aviation, ils ont été les premiers à traverser
les océans avec des passagers nombreux. C’étaient
les années trente.
En ce temps là on pensait que l’avenir leur
appartenait.
En France deux grandes bases leur étaient
réservées, Marignane et Biscarrosse. C’est de lÃ
que partaient et arrivaient les passagers qui
traversaient l’Atlantique ou la Méditerranée Ã
bord des gigantesques Clippers.
Les progrès technologiques et industriels réalisés
par les Etats-Unis pendant la guerre de 39/45 ont
définitivement mis les hydravions à la retraite,
sauf pour quelques usages très spécifiques
aujourd’hui, comme la lutte contre le feu ou les
déplacements privés dans le Nord Canada, par
exemple.
Comme les dirigeables, les hydravions ont eu leur
âge d’or et ont offert de superbes sujets aux
photographes.
Si ces deux livres
ne suffisent pas aux passionnés, restent les musées
comme celui du Bourget ou celui qui se développe
avec succès à Biscarrosse.