Remettons la scène dans son contexte. Nous sommes en 1965 dans le film d’André Hunebelle « Fantômas se déchaine » et le psychopathe Fantomas tente d’échapper à ses pires ennemis, le commissaire Juve de la PJ parisienne et le journaliste Fandor.
Arrivé sur une route sa Citroën DS blanche se transforme en voiture volante. Deux mini réacteurs apparaissent à la place du coffre, un empennage papillon, et surtout une superbe paire d’ailes qui surgit de sous la voiture. Dans un jaillissement d’étincelles et de fumée Fantômas s’échappe encore. Laissant le policier et le journaliste toujours aussi incapables de l’attraper.

À y regarder de plus près la DS volante est bien dans son temps. Certes on sait déjà que le concept de voiture volante n’est pas adapté aux besoins de l’aviation civile contemporaine. Cependant les lignes générale, et notamment l’aile en flèche rappellent l’architecture des avions de chasse alors en service en Occident. Mais surtout l’empennage rappelle furieusement celui alors monté sur l’avion d’entraînement standard de l’Armée de l’Air et de présentation de la Patrouille de France : le Fouga Magister.

Bien sûr aucune Citroën DS ne vola jamais, tout cela n’était que purs effets spéciaux, cependant le « mal était fait », la voiture aux deux chevrons était entrée dans la légende du cinéma. Elle n’allait jamais en ressortir. Pour preuves les nombreux clins d’œil au fil des ans : de la DS taxi volant dans le film américain « Retour vers le Futur 2 » en 1989 à la célèbre Peugeot 406 modifiée de « Taxi 2 » en 2000 en France, la voiture de Fantomas ne cesse d’inspirer les scénaristes, pour le plus grand plaisir des amateurs.
Un petit plaisir qui nous ramène à l’enfance.

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